Qu’en dit la science ?

Activité physique et vieillissement

Réalisé par L.EYNAUD

Publié le 15 décembre 2024

Le vieillissement est un processus naturel que l’on ne peut pas éviter…

Cependant, de nombreuses études démontrent que l’on peut prévenir ou limiter les complications causées par ce phénomène. Afin de contrer le déclin des systèmes physiologiques, l’activité physique (AP) apparaît comme une solution fiable et prouvée scientifiquement !

Même si la durée de vie humaine augmente, la hausse du nombre de pathologies chroniques suit également cette tendance. [1] 

L’apparition de pathologies est favorisée par l’arrêt d’activité physique, observée principalement chez les soixantenaires qui disent ne pas avoir pratiqué au cours de l’année (31% des femmes et 21% des hommes). [2]

En vieillissant, la condition physique dont la capacité cardio-respiratoire est impactée négativement. De même, on observe une perte de force et de masse musculaire chez les sujets de plus de 80 ans. [3]

Mais pourquoi la condition physique est-elle impactée chez les personnes âgées ? 

Pour répondre à cette question, il faut prendre en compte deux éléments principaux : sédentarité et inactivité physique.

Au sein d’une population dite « générale », ces éléments augmentent les chances de morbi-mortalité en laissant apparaître des pathologies chroniques quelconques par exemple. Chez les personnes âgées, leurs effets sont décuplés et amènent à un état de « fragilité ».

La fragilité est un état, mesuré à partir d’une échelle [4] et alertant sur le phénomène de dépendance. Elle est transitoire, réversible et peut être résolue par la pratique d’AP.

En réalisant une étude sur des personnes âgées actives et inactives physiquement, Zulfiqar et ses collaborateurs mettent en évidence la conclusion suivante : l’état de fragilité est significativement plus répandu chez les personnes âgées inactives que chez celles pratiquant une activité physique régulière. [5]
Donc, la condition physique est impactée chez le sujet âgé si celui-ci ne pratique pas ou peu régulièrement une activité physique.

Et alors, à quoi sert l’AP ? [1]

  • prévention et traitement de la fragilité,
  • réduction des risques de chutes
  • maintien de l’autonomie,
  • prédiction de la dépendance liée à l’âge,
  • amélioration de la force musculaire,
  • amélioration de la cognition,
  • prévention des maladies chroniques,
  • maintien à domicile.

Quoi faire ?

Pour améliorer les capacités fonctionnelles, il faut donc réaliser des exercices :

  • d’équilibre pour réduire le risque de chutes ;
  • de renforcement musculaire pour prévenir des fractures, pouvoir se relever, réduire les douleurs quotidiennes, augmentation de la densité minérale osseuse et de la masse musculaire, amélioration de la posture ;
  • d’endurance pour réaliser des actions seul et maintenir son autonomie ;
  • d’assouplissement pour corriger les déséquilibres musculaires, prévenir l’usure des cartilages et protéger les articulations. [6]

Même si le vieillissement touche chaque individu, il faut garder en tête que le plus important est de bouger en maintenant une activité physique régulière. Pour cela, choisissez une activité qui vous plaît avant tout, afin d’assurer sa pérennité.


[1] Haute Autorité de Santé. (2019). Prescription d’activité physique et sportive : Les personnes âgées
[2] INSEE. (2022). Pratiques culturelles et sportives, vie associative − Femmes et hommes, l’égalité en question.
[3] Professional associations for physical activity. (2010). Physical activity in the prevention and treatment of disease. Swedish National Institute of Public Health.
[4] Fried, L. P., Tangen, C. M., Walston, J., Newman, A. B., Hirsch, C., Gottdiener, J., Seeman, T., Tracy, R., Kop, W. J., Burke, G., & McBurnie, M. A. (2001). Frailty in Older Adults : Evidence for a Phenotype. The Journals of Gerontology: Series A, 56(3), M146‑M157.
[5] Zulfiqar, A.-A., Lorenzo-Villalba, N., Peixoto, A., Rio, J., & Gillibert, A. (2020). Étude de la fragilité de la personne âgée et de l’activité physique en médecine générale : À propos d’une étude prospective. Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique, 68(5), 282‑287.
[6] Benoist, C. (2002). Stretching pour le sportif : Souplesse, étirement. Editions Amphora.

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